Tourisme responsable: les 5 commandements pour changer de paysage cet été !
Qu'est ce que le tourisme responsable au juste ?
Le tourisme responsable n’est pas un mouvement nouveau. Il date de 1970 et est basé sur les principes du développement durable. Les acteurs du tourisme responsable, ou éco-tourisme, emploient des pratiques soutenables, voire bénéfiques, pour leur environnement.
En vacances, on peut vivre changer de paysage dans le respect de la nature et soutenir les personnes, communautés et entreprises engagées dans une démarche écologique. Le tourisme responsable invite aussi à partir à la rencontre d’une communauté et de modes de vie qui limitent les conséquences néfastes, sinon nulles, sur la nature environnante. Cette vie plus harmonieuse peut inspirer des démarches dans le quotidien une fois les vacances terminées !
Apprendre à être plus respectueux des populations
Le tourisme responsable se préoccupe aussi du côté humain et propose aux communautés locales de développer leurs propres industries créatives et durables. La santé, l’éducation des enfants et les services communautaires font également partie de la démarche. Le tourisme responsable s’engage également à préserver le patrimoine culturel, notamment en mettant en valeur des connaissances et pratiques ancestrales.
Enfin, il faut aussi garder en tête que le tourisme responsable se base sur la notion d’autosuffisance. Par exemple, les excursions ou les structures d’accueil se situent dans des endroits qui sont suffisamment accessibles, autonomes et autosuffisants ; donc, pas besoin de faire appel à des fournisseurs ou autres services.
Comment partir en vacances selon les principes du tourisme responsable ?
N’oublions pas que le tourisme responsable est à la fois humaniste et écologique. Il existe donc une multitude de façons de se rapprocher de cette démarche. Voici 5 principes pour limiter son impact environnemental et humain pendant ces précieux moments de détente.
1. Se déplacer et vivre au ralenti
Le dernier rapport du GIEC préconise une empreinte carbone de 2 tonnes de CO2 par habitant par an. Puisque les déplacements forment une importante partie de notre empreinte carbone, avec l’alimentation et l’habitat, les modes de transports sont un des plus gros leviers pour réduire ses émissions carbones.
À ce titre, réserver un vol Bruxelles - Rio pour faire du tourisme responsable en Amazonie est compliqué à défendre. Si une culture étrangère, un paysage étonnant et la classique photo de plage font rêver, on peut également retrouver une relaxation et un changement de cadre dans des pays plus proches où l’on pourrait se rendre en train. Enfin, l’été et ses températures élevées invitent au slow travel et à prendre le temps de découvrir un territoire sur un temps plus long, plutôt que de changer de lieu tous les 3 jours. Un paysage qui défile au ralenti est tout à fait compatible avec la dolce farniente, cela dit en passant !
2. Bien choisir ses activités et leurs prestataires
Passer par des acteurs du tourisme responsable permet de participer à la restauration des milieux naturels et à la prospérité des entreprises locales. Les excursions devraient se faire dans des lieux qui ont un impact minimal sur l’environnement. De plus, elles devraient valoriser les communautés ancestrales qui l’occupent. Par exemple, on peut réserver un séjour dans une ferme permacole familiale pour apprendre à entretenir un compost ou planter des semis.
Avec le temps, une multitude de labels d'écotourisme se sont développés , en voici quelques uns :
- ATR (Agir pour un tourisme responsable) ou le Label tourisme équitable évaluent les tours opérateurs.
- Green Globe délivre des certifications à différents acteurs du tourisme au niveau mondial.
- Biosphere Tourism récompense les entreprises qui agissent pour la protection du patrimoine naturel et culturel en Espagne, au Mexique et aux Etats-Unis.
3. Respecter les zones de protection de la nature
Sans aucun doute, la faune et la flore locale font la beauté du paysage. La notion du respect de la nature est importante à transmettre aux enfants. Par exemple, si vous voyez qu'un chemin côtier est délimité par des cordons, montrez qu’il faut bien rester sur le sentier indiqué et éviter de piétiner les espèces protégées.
Idem pour la faune locale, quelles sont les mesures prises pour protéger le paysage et les espèces fragilisées par l’activité humaine ? Une croisière pour observer des dauphins "protégés" dans une réserve naturelle en présence de 20 autres bateaux relève d’un non-sens écologique fou. À la place, on peut aller promener des chiens à la SPA la plus proche ou participer à un ramassage des déchets avec une association. Prenez une photo de la plage avant et une autre après pour montrer le résultat, c'est vraiment satisfaisant !
4. Se nourrir de l’agriculture locale et durable
L’alimentation constitue un puissant levier pour le tourisme responsable. Un bon point de départ est de se restaurer chez les restaurateurs locaux qui utilisent des produits de saison dans la limite du possible. On peut aussi contribuer à la réduction du gaspillage alimentaire, notamment lors de pique niques, en utilisant des emballages réutilisables et en emportant une gourde.
Si les objets en plastique à usage unique commencent à être interdits dans plusieurs pays, gardez en tête ceux que l’on retrouve habituellement dans le paysage et l’estomac des animaux sauvages : les pailles, les coton-tiges et les gobelets en plastique.
5. Des hébergements à impact réduit sur l’environnement
Un des premiers critères de vacances réussies est le logement. Toute une catégorie d’acteurs de l’hôtellerie s'efforcent d’adopter des pratiques plus écologiques : traitement des déchets, contrats d'énergie renouvelable, approvisionnement local de produits bios, etc. Notons au passage que le camping n’équivaut pas toujours à une option durable, entre empiètement dans une zone protégée et abus des ressources naturelles.
Voici une sélection d’écolabels axés sur le secteur hôtelier :
- La clef verte concerne les hébergements en Europe et en Afrique du Nord
- Le très exigeant EcoLabel Européen reconnaît les structures d'hébergement des pratiques RH à la consommation d’électricité et d’eau.
- L’association française La Via Natura réunit les campings d’écotourisme
S’imprégner du tourisme responsable pour changer son quotidien
Les dérives de notre société de consommation sont nombreuses et passent parfois inaperçues au quotidien. Les vacances proposent un moment et un cadre idéal apprendre à réduire notre empreinte carbone, lutter contre la pollution plastique et soutenir les entreprises aux pratiques écologiques. Beaucoup de ces actions relèvent d'habitudes à adopter dans son quotidien, le fonctionnement au ralenti des vacances propose un cadre idéal pour mettre en action les enseignements du tourisme responsable.